Atelier poésie

Nouveauté pour le Salon FREEvoting !

Nous vous proposons désormais un atelier poésie.

Son but est de partager les poèmes que nous aimons particulièrement et/ou, pour les plus téméraires d'entre nous, des compositions personnelles.

Pour débuter cet atelier, nous vous proposons un thème d'actualité : la MORT !

Après tout, Halloween et la Toussaint approchent ! Pour agrémenter vos sombres soirées et plonger dans l'ambiance particulière de ce moment de l'année, nous vous proposons de nous raconter comment vous aimeriez mourir, ou de vous imaginer en train de mourir pour nous décrire vos sensations, vos émotions et vos pensées...

A vos plumes, faites-nous frissonner ! 

 

Comments

[Alexalynn]

Minuit. Voici l'heure du crime.
Sortant d'une chambre voisine,
Un homme surgit dans le noir.

Il ôte ses souliers,
S'approche de l'armoire
Sur la pointe des pieds
Et saisit un couteau

Dont l'acier luit, bien aiguisé.
Puis, masquant ses yeux de fouine
Avec un pan de son manteau,
Il pénètre dans la cuisine
Et, d'un seul coup, comme un bourreau
Avant que ne crie la victime,
Ouvre le coeur d'un artichaut.

Maurice CARÊME

[Romanefeuille]

Mon âme s’en va errer dans les limbes de l’enfer,
Damnation, tremblement et hurlement,
Autant de sentiments qui me consume de l’intérieur.
Un dernier mépris pour toi qui m’a tué de chagrin,
Avant d’embrasser mon triste destin.
Inutile de dire que je suis envahis par la peur,
Peur, de ne pas avoir pris assez de
médicaments…
Car je n’avais d’autre choix afin de briser mes fers.

La mélancolique, 2011.

[lucoun]

heureuse d'être arrivée là! plutôt que des poésies, je préfère les citations parfois cinglantes.

Apprendre à mourir ! Et pourquoi donc ? On y réussit très bien la première fois!
[Chamfort].

Je veux être incinéré et je veux que 10% soit versé à mon imprésario, comme il est écrit dans mon contrat.
[Groucho Marx]

S'il n'y avait pas la Science, combien d'entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ?
[Pierre Desproges

Consolation de cul-de-jatte : "Je ne partirai pas les pieds devant."
[Robert Lassus]

une poésie quand même: auteur inconnu

Dors hifor, rêve Herbert!
Dans le champs de pomme de terre,
Éclairé par le rêve d'Herbert
il y a hifor qui dort.

Jean le paysan,
se promenant dans le champs
voyant ses pommes de terre rongés
se mit à pleurer.

Assis par terre
sur les pommes de terre,
en sanglots il éclate:
" j'en ai gros sur la patate!"

Le rêve d'Herbert finit,
de sa puissance il éblouit
Hifor le doryphore
qui en est mort.

pas très poétique lucoun, je vais me décrire en animal. sur le bon topic. bises

[Angel112]

Je n’ai plus que les os, un squelette je semble,

Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé,

Que le trait de la mort sans pardon a frappé ;

Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble.

Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble,

Ne me sauraient guérir, leur métier m’a trompé.

Adieu, plaisant soleil, mon œil est étoupé,

Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble.

Quel ami me voyant en ce point dépouillé

Ne remporte au logis un œil triste et mouillé,

Me consolant au lit et me baisant la face,

En essuyant mes yeux par la mort endormis ?

Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis,

Je m’en vais le premier vous préparer la place.

Pierre de Ronsard - Derniers Vers - 1586

[D V]

C'est là un poème assez particulier (à l'image de l'auteur), surprenant mais magnifique malgré tout!